Au cœur du Tennessee, se trouve une épreuve d’endurance qui défie toute notion de ce que signifie repousser ses limites. La Barkley Marathons, souvent qualifiée de “la course la plus dure au monde”, est une légende parmi les courses d’ultra-endurance, réputée pour son niveau de difficulté extrême, son caractère impitoyable et son mystère profond… Mais pourquoi ?
L’histoire et l’énigme
La Barkley Marathons a été conçue en 1986 par Gary Cantrell, également connu sous le nom de “Lazarus Lake”, en hommage à James Earl Ray, l’assassin présumé de Martin Luther King Jr., qui s’était échappé de la prison voisine et avait été capturé après avoir parcouru à peine 13 miles dans ces montagnes inhospitalières. Laz pensant qu’il était possible d’en parcourir beaucoup plus en 60 heures, a eu l’idée de lancer cette course en boucle impitoyable. Depuis lors, la Barkley est devenue un symbole de défi, d’endurance et d’esprit humain.
Le parcours
Le parcours de la Barkley est tout sauf conventionnel. Il consiste en cinq boucles à travers un terrain accidenté, jonchés de ronces et obstacles naturels en tout genre, totalisant environ 100 miles (160 kilomètres), avec un dénivelé positif impressionnant de plus de 18 000 mètres . Mais ce n’est pas seulement la distance qui fait de la Barkley un défi insurmontable. Les coureurs doivent naviguer sans GPS à travers des sentiers non balisés, à travers des ronces épaisses, des ravins abrupts, des ruisseaux tumultueux et des forêts denses. Les jours avant l’épreuve les coureurs peuvent prendre à main lever le parcours de l’année. Cette prise de note leur permttra de réaliser leur boucle. Pour valider chacune des boucles, les concurents doivent retrouver des livres cachés le long du parcours, et les coureurs doivent collecter des pages spécifiques (entre 12 et 15 – correspondant à leur numéro de dossard) pour prouver qu’ils ont suivi le bon itinéraire. Attention à ne pas les perdre car cela ne validerait pas la boucle réalisée.
Les conditions impitoyables
Le temps joue également un rôle crucial dans la difficulté de la Barkley. La course a lieu au début du printemps, lorsque les conditions météorologiques peuvent être imprévisibles, allant de la chaleur étouffante au froid glacial, de la pluie battante à la neige abondante. Les participants doivent être prêts à affronter toutes les éventualités, souvent avec un équipement minimal pour rester légers et agiles.
L’échec et la persévérance
Ce qui distingue vraiment la Barkley, c’est son taux de finisheurs incroyablement bas: 1% de finisher depuis 1986. Sur les centaines de coureurs qui ont tenté de relever le défi au fil des ans, seuls quelques-uns ont réussi à franchir la ligne d’arrivée ( à ce jour il sont 18 finisheurs). Certains parlent même de la Barkley comme d’une course “sans fin”, car le nombre de finishers est souvent inférieur à celui des boucles accomplies.
Les résultats des Français
Premier participant : Christian Mauduit en 2011 ne validant pas sa première boucle
Permiere Fun Run (3 boucles en moins de 40h) : Guillaume Calmettes en 2019
Premier finisheur : Aurélien Sanchez en 2023
Nombre de françaises ayant tenté : 0 – On met une pièce sur le fait que Claire Banwwarth s’y frotte d’ici quelques années.
La Barkley Marathons n’est pas seulement une course. C’est un test de courage, de résilience et de détermination. C’est une aventure dans l’inconnu, où les participants se confrontent non seulement à la nature brutale qui les entoure, mais aussi à leurs propres limites physiques et mentales. Pour ceux qui osent s’attaquer à la Barkley, cela représente bien plus qu’une simple course. C’est un rite de passage, une quête de l’esprit humain vers l’extraordinaire.
Pour suivre la dernière boucle en cours rendez vous sur notre page Trail The World ou sur le lien des résultats (estimatif) en direct ici
Pour suivre l’histoire complète des finisseurs, allez lire le livre d’Alexis Berg “FINISSEURS” et le film complet